Les maladies à l'école (certificats médicaux, évictions scolaires...)
Que faire quand son enfant est malade?
Sachez qu'un enfant malade sera toujours mieux à la maison qu'à l'école, les enseignants ne sont pas en mesure de gérer un élève fiévreux, nauséeux.
Votre enfant est victime d'une maladie contagieuse? Il ne doit pas venir à l'école, c'est un cas d'éviction.
Quelles sont les maladies concernées?
Les certificats médicaux ne sont exigibles que dans les cas de maladies contagieuses énumérées dans l’arrêté interministériel du 3 mai 1989.
Coqueluche
– Malades : trente jours d’éviction à compter du début de la maladie.
– Sujets au contact : pas d’éviction.
Diphtérie
– Malades : trente jours d’éviction à compter de la guérison clinique. Ce délai peut être abrégé si deux prélèvements rhino-pharyngés pratiqués à huit jours d’intervalle sont négatifs.
– Sujets au contact : pas d’éviction.
– Vaccinés : une injection de rappel.
– Non vaccinés :
Mise en route immédiate de la vaccination ;
Prélèvements de gorge ;
Antibiothérapie pendant sept jours en cas de prélèvement positif.
Méningite à méningocoque
– Malades : éviction jusqu’à guérison clinique.
– Sujets au contact : pas d’éviction.
Prophylaxie médicamenteuse et, en cas de méningite du groupe A ou C, vaccination chez les sujets ayant un contact fréquent avec le malade : famille, voisins de dortoir, camarades habituels, voisins de classe, éventuellement toute la classe.
Poliomyélite
– Malades : éviction jusqu’à absence de virus dans les selles.
– Sujets au contact : vaccination ou revaccination systématique de tous les élèves et de tout le personnel de l’établissement. Prélèvement de selles à l’initiative de l’autorité sanitaire.
Rougeole, oreillons, rubéole
– Malades : éviction jusqu’à guérison clinique.
– Sujets au contact : pas d’éviction. La vaccination est recommandée chez les personnes non vaccinées et n’ayant pas eu antérieurement la maladie.
Dès qu’un cas de rubéole se déclare, les femmes en âge de procréer doivent en être informées. En ce qui concerne les femmes enceintes, une autorisation d’absence, ne pouvant excéder le début du quatrième mois de la grossesse, est alors accordée sur leur demande aux femmes présentant un test sérologique négatif de la rubéole.
Infections à streptocoques hémolytiques du groupe A (scarlatine)
– Malades : la réadmission est subordonnée à la présentation d’un certificat médical attestant qu’ils ont été soumis à une thérapeutique appropriée.
– Sujets au contact : pas d’éviction.
En cas de situation épidémique dans un établissement, prélèvements de gorge et antibiothérapie à l’initiative de l’autorité sanitaire.
Fièvres thyphoïde et paratyphoïdes
– Malades : éviction jusqu’à guérison clinique.
– Sujets au contact : pas d’éviction. Renforcement des règles d’hygiène individuelle et collective.
Infections par le VIH (virus du sida) ou le virus de l’hépatite B
– Pas d’éviction ni des sujets atteints ni des sujets au contact.
Teignes
– Malades : éviction jusqu’à présentation d’un certificat attestant qu’un examen microscopique a montré la disparition de l’agent pathogène.
– Sujets au contact : dépistage systématique.
Tuberculose respiratoire
– Malades : éviction jusqu’à présentation d’un certificat médical attestant la négativation de l’expectoration.
– Sujets au contact : pas d’éviction. Dépistage chez les enfants de la classe et les membres du personnel ayant eu un contact avec le malade.
Pédiculose
– Malades : pas d’éviction si traitement.
– Sujets au contact : pas d’éviction.
Dysenterie amibienne ou bacillaire, gale, syndrome grippal épidémique, hépatite A, impétigo (et autres pyodermites), varicelle
– Malades : éviction jusqu’à guérison clinique.
– Sujets au contact : pas d’éviction
Les maladies n'entrant pas au tableau d'éviction ne donnent lieu à aucune mesure particulière. En revanche, il est demandé d'en informer le directeur de l'école (Gastro, Varicelle... afin de diffuser l'information aux familles, pour information)
Le retour en classe d'un élève se fait, sauf avis contraire du médecin, à l'expiration du délai d'éviction.
Seules les teignes, la tuberculose et la typhoïde nécessitent un certificat de fin de contagiosité.
La pratique de l’éducation physique et sportive
Les élèves qui invoquent une inaptitude physique à la pratique de l’éducation physique et sportive à l’école doivent justifier par un certificat médical le caractère total ou partiel de l’inaptitude.
Un certificat médical d’aptitude n’est pas requis dans le cadre de l’enseignement de l’éducation physique et sportive.
La scarlatine appartient aux maladies à éviction scolaire, c’est-à-dire que l’enfant atteint ne peut pas être accueilli en collectivité (crèche, école) entre le moment du diagnostic et jusqu’à 48 heures après le début du traitement antibiotique. En effet, le traitement permet de limiter considérablement la période de contagion de l’infection : de 10 à 21 jours sans traitement à 24 à 48 heures avec un antibiotique adapté.
Les symptômes de la scarlatine
La durée d’incubation de la scarlatine est courte, entre 1 et 5 jours, avant l’apparition des premiers symptômes. Les signes cliniques de cette infection sont relativement caractéristiques et regroupent :
- Une fièvre élevée (jusqu’à 40°C) ;
- Un à deux jours après, un exanthème (coloration rouge de la peau) débute sur le tronc et la racine des membres (le haut des cuisses, les épaules), avant de se généraliser à l’ensemble du corps (excepté les paumes des mains et les plantes des pieds). Les zones de plis sont particulièrement atteintes. La peau est sèche, rugueuse, brûlante et parsemée de points rouges foncés ;
- Des démangeaisons cutanées ;
- Un énanthème (coloration rouge des muqueuses) au niveau de la gorge. La langue, blanche au départ, va desquamer (la peau se décolle) et prendre un aspect framboisé (aspect de framboise) en quelques jours ;
- Une angine rouge à l’origine de difficultés pour s’alimenter ;
- Des adénopathies (gonflements des ganglions lymphatiques) au niveau du cou et une tuméfaction (augmentation de volume) des amygdales ;
- Des troubles digestifs tels que douleurs abdominales et vomissements ;
- Des maux de tête ;
- Des troubles cardiaques comme l’accélération du rythme cardiaque (tachycardie).
Le traitement de la scarlatine est basé sur la prise d’antibiotiques auxquels le streptocoque est sensible. L’antibiothérapie dure plusieurs jours (6 jours le plus souvent) et comprend :
- Une béta-lactamine (amoxicilline ou cefpdodoxime) ;
- Un macrolide (azithromycine, clarithromycine, josamycine), en cas d’allergie aux pénicillines.
Parallèlement, d’autres médicaments peuvent être prescrits pour soulager les symptômes, en particulier du paracétamol pour atténuer la fièvre et les douleurs. Une alimentation molle est à privilégier pour faciliter les repas de l’enfant.
Pour prévenir tout risque de complications suite à l’infection, le médecin surveille tout au long du traitement et jusqu’à la guérison complète, le cœur, les articulations et les urines de l’enfant.
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